Centre Culturel Français de Tripoli - Liban

          Monsieur le Mufti de Tripoli,

          Messieurs les Députés,

          Messieurs les Présidents des Municipalités,

          Chers professeurs, chers étudiants,

          Chers amis du CCF,

          Malgré un emploi du temps très chargé ces jours-ci, je tenais absolument à être des vôtres ce soir – même pour un bref instant car je ne pourrai malheureusement pas vous accompagner jusqu’au bout du très riche programme qui a été préparé pour cette journée - à l’occasion de ce 50^ème anniversaire du CCF de Tripoli, qui nous permet – à nous tous ici rassemblés - de marquer notre attachement à ce lieu privilégié de rencontres et d’échanges culturels.

          Monsieur le Président de la Municipalité,

          Je tiens d’ailleurs à souligner que même si je n’ai pris que récemment mes fonctions d’Ambassadeur, c’est déjà ma 3^ème visite à Tripoli ! La semaine même de mon arrivée en poste, j’avais en effet tenu à venir vous rejoindre pour prendre part à un séminaire présidé par le Président de la République et dédié à la très importante question de la décentralisation.

          La semaine dernière, j’étais également ici avec une délégation venue de France pour rendre visite au Camp de Nahr El Bared, et pour nous rappeler les événements dramatiques que vous avez connus encore très récemment, même si la petite maternelle francophone que j’ai pu découvrir à cette occasion, toute précaire qu’elle soit, nous redonne un peu d’espoir pour des lendemains meilleurs.

          Aujourd’hui, c’est le CCF de Tripoli que nous célébrons, et là encore les 50 années qui se sont écoulées depuis sa création en 1959 – sur les 3 implantations qu’il a successivement connues, rue Jemayzat d’abord, puis dans le quartier de Maarad ensuite, et enfin dans ce City Complex où nous sommes installés depuis 1996 - ont été mêlés de jours heureux mais aussi de moments difficiles, parmi lesquels nous avons forcément en mémoire l’enlèvement d’un de ses Directeurs, M. Sydney Peyrolles, mais aussi l’explosion d’une bombe qui détruisit, le jour de l’an 1984, une partie de sa médiathèque.

          Malgré ces moments douloureux, le CCF de Tripoli n’a jamais cessé - tout au long de ses 50 années d’existence - de développer ses activités culturelles et d’élargir son offre de cours de langue, et c’est un Centre en pleine forme qui nous accueille aujourd’hui pour cet anniversaire.

          Je tiens d’ailleurs à rendre hommage à toute l’équipe qui l’anime, à son Directeur, M. Robert HORN, au responsable administratif, au responsable technique, aux médiathécaires dont je sais que l’accueil chaleureux est beaucoup dans le succès de ce Centre, et bien sûr aussi à l’équipe des professeurs qui initie à la langue française un public toujours plus large d’étudiants, à la fois au Centre et hors les murs.

          Je les félicite tous pour le très beau programme d’activités qu’ils ont préparé à l’occasion de ce 50ème anniversaire, à la fois ces présentations de photographies et de travaux artistiques que nous découvrons ici-même, mais aussi l’exposition et le concert qui vous attendent un peu plus tard au Centre culturel Safadi – partenaire précieux du CCF. Je sais également qu’un film français fera demain l’ouverture du Festival de cinéma européen de Tripoli, dans la salle de cinéma qui se trouve à deux pas d’ici, au City Complex.

          Je veux redire ici devant vous tous, en ce jour d’anniversaire, combien le CCF de Tripoli tient à jouer pleinement son rôle dans la vie culturelle de Tripoli, deuxième ville du pays, qui veut aujourd’hui se donner de nouvelles ambitions que nous souhaitons accompagner. Je sais ainsi que vous organisez le 16 décembre prochain, en partenariat étroit avec la Ville de Lyon, un séminaire sur la future  stratégie culturelle de la ville. Il ne me sera malheureusement pas possible d’être des vôtres pour cette rencontre, mais le Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade, qui sera à vos côtés, aura l’occasion de vous dire combien le CCF de Tripoli tient à être au premier rang des partenaires de la municipalité pour l’aider à construire son avenir, au même titre d’ailleurs que le Lycée Lamartine dont je tiens à saluer ici les représentants, en inscrivant cette coopération dans le cadre d’une relation privilégiée avec la France et la francophonie. Je n’oublie pas en effet que Tripoli est – avec Beyrouth et Zahlé -  l’une des trois villes libanaises membres de l’Association internationale des municipalités francophones. Je n’oublie pas non plus toutes les écoles de Tripoli, publiques et privées, qui oeuvrent avec énergie au développement de la langue française.

          Pour conclure, je tiens à saluer tous les amis et tous les partenaires du Centre, qui contribuent à son rayonnement, à Tripoli, à Mina et dans l’ensemble de la région du Liban-nord. Qu’ils soient tous ici chaleureusement remerciés pour leur soutien. Le CCF de Tripoli est notre bien commun : que ce 50^ème anniversaire que nous célébrons aujourd’hui soit l’occasion d’un nouveau départ et de nouveaux projets que nous conduirons ensemble !

          Je vous remercie.