Au delà des mots… (Nehmat MAJZOUB)
"Un lieu où l'on vit, où l'on se développe, finit par avoir une âme" dit-on.
Le CCF de Tripoli ne fait pas exception à ces lieux où le temps devient témoin de toutes les interactions qui hantent l'espace pour en faire un cadre exceptionnel d'expression.
Moi je fais partie de ces gens qui y ont trouvé l'opportunité d'échanger une multitude d'idées et de jouir d'un bain culturel très enrichissant. J'ai beaucoup appris en assistant à des formations diverses d'abord, puis en formant d'autres personnes de toutes les tranches d'âge. Je me suis investie dans les cours de FLE, dans la formation de profs et dans les examens du DELF où je découvre toujours du nouveau.
Ma première visite au CCF remonte à un passé vague, mais certains événements restent indélébiles dont je peux citer la formation aux techniques théâtrales en 98 et le spectacle "Derrière les masques" qui a été monté par un groupe d'établissements de Tripoli et qui a eu lieu à Beit El Fan à Mina. J'y ai représenté l'école de la Sainte Famille et nos élèves ont interprété "Pierrot ou les secrets de la nuit" de Michel Tournier. En l'an 2000, "la formation de formateurs" qui a été animée par M. Pachod et qui a réuni pour cinq jours successifs le personnel chargé des formations pédagogiques a constitué une expérience non négligeable pour le suivi des activités pédagogiques. En 2002, "les techniques de la lecture de l'image" ont été explicitées de façon très intéressante au cours d'une formation avec M. Dominique Renard.
Ne voulant pas faire l'inventaire de toutes les activités et les événements que j'ai en mémoire, je cite en dernier le stage BELC que j'ai eu la chance de faire à Caen en 2005 et qui m'a été accordé par M. Philippe Hardouin, directeur du CCF en cette période. Au cours de ce stage, j'ai approfondi mes connaissances du CECR et des méthodes appliquées, et par la suite j'ai été habilitée pour la passation et la correction des examens du DELF.
En fait, le CCF ne se limite pas aux locaux qui le forment ni au matériel qu'il enferme dans ses coins et ses rayons. Il s'étend dans l'espace, porté dans le cœur d'un enfant ou dans la tête d'un adulte. Certes, pour ses cinquante ans, il n'est pas facile de tracer tout l'itinéraire qu'il a suivi, d'avoir en vue toutes les réalisations qui ont eu lieu, mais ce qui est évident, c'est que le CCF de Tripoli constitue à présent une référence culturelle à toute la région du nord du Liban. Je suis fière d'y appartenir et d'être parmi ceux qui présentent leur témoignage aujourd'hui.
Nehmat Majzoub
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