Centre Culturel Français de Tripoli - Liban

     Depuis que je suis petite, je n'ai pas cessé de fréquenter le centre culturel : j'y ai découvert mes premiers films français classiques comme ceux de Renoir et de Carné lors des ciné-clubs dans lesquels j'accompagnais ma mère, j'y ai dévoré un grand nombre de livres pour enfants et j'y ai lu mes premiers grands romans comme ceux de Maupassant et de Zola, j'y ai surtout effectué des recherches pour mes exposés de classe en furetant comme une petite souris parmi les hauts rayonnages d'encyclopédies et de dictionnaires.

      C'est au centre culturel que j'ai noué mes premières amitiés avec d'autres gourmands des livres de mon âge et que j'ai pu noter l'intérêt de nombreux tripolitains pour les romans, les films et les chansons en langue française. C'est là que j'ai apprécié la gentillesse des membres de l'administration comme Mme Catherine qui était toujours souriante et patiente, de Mr joseph qui avait toujours un gentil mot pour moi, et surtout de Georges que je continue de revoir avec plaisir au ccf et auquel je fais souvent appel pour les petits détails pratiques.

      Mais plus qu'un cocon sécurisant dans lequel j'ai fait mes premiers pas dans le monde de la littérature, le centre culturel s'est présenté pour moi comme un lieu favorable à mon parcours professionnel. En effet, durant toutes ces années d'enseignement, j'ai pu roder et améliorer mes méthodes d'apprentissage, les adapter aux différents niveaux de classe,  les renouveler lors des nombreuses formations offertes et des divers ateliers de travail. De plus, j'ai pu bénéficier de l'aide des nombreux directeurs que j'ai rencontrés et qui m'ont guidée lors de mes premières séances ainsi que pendant les cours d'été. J'ai également profité des conseils avisés des autres professeurs de français qui étaient là avant moi et qui m'ont accompagnée depuis mes débuts.

       Je me sens assez émue et nostalgique quand je revois défiler toutes ces années au ccf, autant à l'idée du temps passé qu'à celle d'y être encore et de continuer à participer à un projet commun : celui de faire aimer la langue française.

Yasmine KHODR

N.B. Le titre de l'article est choisi par l'administratuer du blog